André RESAMPA
ANDRE RESAMPA (1924-1993)
Infatigable défenseur du progrès social et de l'égalité entre Malagasy
André RESAMPA naît le 24 juin en 1924, à Mandabe dans une famille d'éleveurs Sakalava de la région
Menabe.
Il entreprend ses études secondaires à la prestigieuse école d’Administration Le Myre de Vilers à Morondava, laquelle forme les futurs cadres indigènes et élites intellectuelles. Il y obtiendra une licence en droit et devient alors fonctionnaire. Il oriente sa carrière professionnelle d’abord vers l’Administration, en devenant écrivain-interprète à Mahabo, puis changera de voie pour servir la Justice.
Sa première affectation le conduit à Belo/Tsiribihina auprès du Tribunal pour la Paix ; puis à Morondava où il occupe le poste de Secrétaire de Parquet de cadre supérieur ; et Maintirano enfin, où il officiera en qualité de Greffier en Chef auprès du Tribunal pour la Paix.
Il entreprend ses études secondaires à la prestigieuse école d’Administration Le Myre de Vilers à Morondava, laquelle forme les futurs cadres indigènes et élites intellectuelles. Il y obtiendra une licence en droit et devient alors fonctionnaire. Il oriente sa carrière professionnelle d’abord vers l’Administration, en devenant écrivain-interprète à Mahabo, puis changera de voie pour servir la Justice.
Sa première affectation le conduit à Belo/Tsiribihina auprès du Tribunal pour la Paix ; puis à Morondava où il occupe le poste de Secrétaire de Parquet de cadre supérieur ; et Maintirano enfin, où il officiera en qualité de Greffier en Chef auprès du Tribunal pour la Paix.
A partir de 1952, André RESAMPA met en sommeil sa carrière professionnelle pour s’engager en politique
aux côtés de Philibert TSIRANANA, qu’il rencontre au Conseil des Assemblées Provinciales. Ensemble, ils
rêvent d’une promotion intellectuelle et sociale, d’un désir d’égalité entre tous les malgaches, de mettre fin
aux antagonismes ethniques merina-côtier, mises en oeuvre sous la politique de Galliéni, et rompre avec
l’hégémonie de l’élite Merina, laquelle noyautait l’Administration française coloniale.
Du militantisme à l'engagement politique
L’engagement politique d’André RESAMPA démarre en 1946, lorsqu’il adhère au Mouvement Démocratique
de la Rénovation Malgache (MDRM), parti nationaliste en faveur de l’indépendance de Madagascar.
En 1952, il est élu Conseiller (député) à l’Assemblée Provinciale de Tuléar. C’est au cours du Conseil des Assemblées qu’il fera une rencontre décisive, celle de Philibert TSIRANANA, député de Majunga.
L’adoption de la loi-cadre du 23 juin 1956 et son application annoncent la fin de la décolonisation.
La création d’un Conseil de Gouvernement Central, issu d’un suffrage universel à partir des députés, offre aux Malgaches l’autonomie et l’unité nationale au sein de la Communauté Française.
En 1952, il est élu Conseiller (député) à l’Assemblée Provinciale de Tuléar. C’est au cours du Conseil des Assemblées qu’il fera une rencontre décisive, celle de Philibert TSIRANANA, député de Majunga.
L’adoption de la loi-cadre du 23 juin 1956 et son application annoncent la fin de la décolonisation.
La création d’un Conseil de Gouvernement Central, issu d’un suffrage universel à partir des députés, offre aux Malgaches l’autonomie et l’unité nationale au sein de la Communauté Française.
Saisissant l’opportunité politique du contexte, RESAMPA et TSIRANANA fondent, le 28 décembre 1956, à
Majunga, avec d’autres côtiers que sont Laurent BOTOKEKY, Calvin TSIEBO, Jean-Jacques NATAI, le Parti
Social-Démocrate Malgache et Comorien (PSD), lequel prône un « socialisme pratique et humain » et une
participation accrue des autochtones aux affaires du pays.
En août 1959, deux années à peine après sa création, le PSD compte 750 sections et plus de 250 000 adhérents. Devenu premier parti de masse du pays, le PSD part à la conquête du pouvoir.
En août 1959, deux années à peine après sa création, le PSD compte 750 sections et plus de 250 000 adhérents. Devenu premier parti de masse du pays, le PSD part à la conquête du pouvoir.
L'irrésistible ascension
En 1957, André RESAMPA et réélu au Conseil provincial de Tuléar. Cette même année, il montera une liste
pour siéger à l’Assemblée représentative. Parmi ses sept co-listiers on retrouve les Morondaviens
BOTOKEKY, LODA, DUBLOIS et DESCARREGA.
Cette seconde élection le conduira en mars 1957 au Conseil du Gouvernement Central, tout comme son compère TSIRANANA. Celui-ci, élu Vice-président - le président étant le Haut-commissaire de France - offre à son compagnon de route, André RESAMPA, le portefeuille de Ministre de l’Education et de la Jeunesse.
Le 14 octobre 1958, les conseillers provinciaux proclament la création de la République de Madagascar au sein de la Communauté Française.
Cette seconde élection le conduira en mars 1957 au Conseil du Gouvernement Central, tout comme son compère TSIRANANA. Celui-ci, élu Vice-président - le président étant le Haut-commissaire de France - offre à son compagnon de route, André RESAMPA, le portefeuille de Ministre de l’Education et de la Jeunesse.
Le 14 octobre 1958, les conseillers provinciaux proclament la création de la République de Madagascar au sein de la Communauté Française.
Le 1er mai 1959 Philibert TSIRANANA est élu président de la Première
République ; il désigne André RESAMPA comme Ministre de l’intérieur.
Ensemble ils se rendront à l’Assemblée Nationale à Paris pour négocier l’indépendance de leur pays.
Le 26 juin 1960, l’indépendance est solennellement proclamée à Mahamasina.
Le 10 octobre 1960, le premier gouvernement malgache est formé. Il est fortement dominé par les côtiers avec TSIEBO à la vice-présidence, RESAMPA à l’Intérieur et BOTOKEKY à l’Education nationale.
Le 26 juin 1960, l’indépendance est solennellement proclamée à Mahamasina.
Le 10 octobre 1960, le premier gouvernement malgache est formé. Il est fortement dominé par les côtiers avec TSIEBO à la vice-présidence, RESAMPA à l’Intérieur et BOTOKEKY à l’Education nationale.
De la social-démocratie au socialisme
En 1970, le Pdt TSIRANANA nomme André RESAMPA au poste de Vice-président. Une année plus tard, la
santé du Pdt de la République est défaillante. Des luttes intestines éclatent au sein du PSD afin de lui
succéder. André RESAMPA, le dauphin naturel, est écarté de la direction du parti et placé en résidence
surveillée à l’île Ste Marie. La suite des émeutes de 1972 mettra fin au règne du père de l’indépendance et à
l’exil d’André RESAMPA.
A nouveau libre, il fonde l’Union des Socialistes Malgaches (USM) et renoue avec TSIRANANA. Le 10 mars 1974, ils recréent un nouveau mouvement, le Parti Socialise Malgache (PSM), fusion de leurs deux partis que TSIRANANA préside avec RESAMPA au poste de secrétaire général.
En décembre 1974, accusé d’être impliqué dans un coup d’état avorté, il est arrêté et bénéficiera finalement d’un non-lieu.
L’avènement en 1975 de Didier RATSIRAKA au pouvoir, lequel sera en 1982 débarqué par un soulèvement populaire, mettra en veilleuse à partir de 1975 toutes les activités des partis politiques. En 1983, André RESAMPA rejoint le parti VONJY, et reprend la Mairie de Morondava qu’il dirigera jusqu’en 1987.
En 1992, lorsque DIDIER RATSIRAKA désigne GUY RAZANAMASY comme premier ministre, ce dernier fait appel à André RESAMPA pour participer à son gouvernement en qualité de Ministre d’Etat en charge de l’agriculture.
Il décédera en 1993. André RESAMPA aura, au cours d’une carrière politique exceptionnelle, tenu 4 postes ministériels et exercé 5 mandats d’élus locaux.
A nouveau libre, il fonde l’Union des Socialistes Malgaches (USM) et renoue avec TSIRANANA. Le 10 mars 1974, ils recréent un nouveau mouvement, le Parti Socialise Malgache (PSM), fusion de leurs deux partis que TSIRANANA préside avec RESAMPA au poste de secrétaire général.
En décembre 1974, accusé d’être impliqué dans un coup d’état avorté, il est arrêté et bénéficiera finalement d’un non-lieu.
L’avènement en 1975 de Didier RATSIRAKA au pouvoir, lequel sera en 1982 débarqué par un soulèvement populaire, mettra en veilleuse à partir de 1975 toutes les activités des partis politiques. En 1983, André RESAMPA rejoint le parti VONJY, et reprend la Mairie de Morondava qu’il dirigera jusqu’en 1987.
En 1992, lorsque DIDIER RATSIRAKA désigne GUY RAZANAMASY comme premier ministre, ce dernier fait appel à André RESAMPA pour participer à son gouvernement en qualité de Ministre d’Etat en charge de l’agriculture.
Il décédera en 1993. André RESAMPA aura, au cours d’une carrière politique exceptionnelle, tenu 4 postes ministériels et exercé 5 mandats d’élus locaux.
- Conseiller provincial de Tuléar (député) 1957-1971
- Ministre de l’éducation & jeunesse 1957- 1959
- Ministre de l’intérieur 1959-1970
- Vice-président de la Première République 1970-1971
- Ministre de l’agriculture 1992-1993
- Maire de Morondava 1971-1976 puis 1983-1987